Publié le par Le comité
PLATE-FORME REVENDICATIVE
STOP A LA DEGRADATION DU SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE
Plate-forme revendicative
Depuis le 9 décembre 2018, la colère des usagers de la ligne Toulouse - La Tour de Carol est croissante qu'ils soient utilisateurs quotidiens ou occasionnels.
Le service public ferroviaire se dégrade depuis plusieurs années et aujourd'hui la situation s'est encore détériorée en raison de la nouvelle "organisation" de la SNCF en trois EPICS et l'application de la nouvelle Convention signée en mars 2018 entre la SNCF et la Région OCCITANIE.
Le Comité de défense constate à partir des questionnaires aux usagers :
Récemment deux accidents livrant à eux-mêmes les usagers enfermés durant deux heures dans le train sans aucune information.
En fait, la SNCF a tout organisé pour faire passer les usagers potentiellement pour des fraudeurs.
Ajoutons à cela un manque flagrant d’informations aux voyageurs en situation perturbée qui exaspère et entraîne des manifestations d’agressivité envers le personnel de la SNCF qui pourtant subit également la politique voulue par l’état.
Nous signataires de cette plateforme demandons que soient satisfaites les revendications suivantes
Contrôleur : Equipement Agent Seul
Présence de contrôleurs dans tous les trains, indispensable à la sécurité des voyageurs mais également en cas d’accidents ferroviaires.
La circulation des trains : confort et ponctualité
Sens inverse de l'affluence :
Tarifications : harmonisation
Application de l’art 32.3 de la Convention qui considère que les usagers sont de bonne foi.
Guichets :
Ligne Toulouse <—-> La Tour de Carol :
Train de nuit : Améliorer l’offre.
Chasse neige :
Promotionner la ligne :
Correspondances :
Demande d’une table ronde :
Elaboration d’une charte qualité engageant la Région et la SNCF pour un service public de qualité :
Fret :
Trop de camions sur nos routes !
Les choix économiques et écologiques/environnementaux doivent être faits dans une transparence totale en y associant les citoyens au travers de débats publics.
Faciliter le transport ferroviaire des marchandises avec l’Espagne et l’Andorre par La Tour de Carol avec création d’une plateforme multimodale à la frontière. (Demande déjà formulée par notre association en 2006)
Relancer le trafic fret par wagons isolés sur le département en raccordant le chemin de fer aux zones multi-activités des villes traversées.
Vous pouvez soutenir en la signant en ligne en suivant ce lien : Plateforme revendicative
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PRESENTATION DU COMITE
COMITE DE DEFENSE DE LA LIGNE FERROVIAIRE LA TOUR DE CAROL/ENVEITG - TOULOUSE
PRESENTATION DU COMITE
BREF HISTORIQUE
En 1997 lors de la première réforme de la SNCF on scinde l’entreprise en plusieurs établissements publics à caractère commercial, d’où création de RFF (réseau ferré de France). SNCF et RFF ayant chacune sa propre autonomie.
En 2014, une nouvelle contre-réforme conduit le système ferroviaire à une articulation autour de trois EPIC distincts : SNCF, SNCF Réseau, SNCF Mobilités, chacune ayant là aussi leurs propres prérogatives.
SNCF qui prend en charge le pilotage global du groupe est composée de nombreuses filiales aussi bien de droit public que de droit privé.
SNCF Réseau est le propriétaire et principal gestionnaire du réseau ferré national français. Il gère la circulation de tous les trains empruntant le réseau ferré . Il est également chargé de sa maintenance, de son entretien ainsi que de la construction de nouvelles lignes ferroviaires.
SNCF Mobilités est chargée de l'exploitation des trains de voyageurs et de marchandises en France.
Différentes catégories de trains circulent sur le réseau, entre autres : Intercités, RER, TER, TGV, Transilien. Les liaisons internationales à grande vitesse sont assurées par les filiales, Lyria, Thalis.
Le transport de marchandises est réalisé par SNCF et VFLI.
2018 nouveau projet de territoire et pacte ferroviaire. Ayant pour Objectifs :
"Accompagner les politiques d’aménagement du territoire, adapter le réseau aux évolutions des mobilités.
Mobilité des personnes et des marchandises (et donc facilitation des échanges commerciaux) ;
amélioration de l’accessibilité ;
notoriété des sites desservis ;
impulsion de nouvelles activités économiques, culturelles ou touristiques.
Le nouveau pacte vise à moderniser notre système ferroviaire pour en faire un service public plus fiable et plus efficace, capable de faire face à l'ouverture de la concurrence".
En réalité c'est encore moins de service public !!!
En Ariège les conséquences de réforme successives
Le nombre de trains assurés sur la ligne La Tour de Carol – Toulouse a été stable au cours des années 1990.
Des accroissements de dessertes ont été réalisées sur la fin de la décennie sur la base d’une trame en place jusqu’au 12 décembre 2004. Depuis 1998, les difficultés rencontrées par les usagers et les personnels SNCF dans les circulations ont crû (retards, suppressions, manque d’information, situations perturbées par les travaux d’entretien, programmés ou réalisés en urgence, pannes, etc…). La mise en place de la norme AFNOR sur la ligne a été émaillée de difficultés. La desserte cadencée instaurée à la demande de la Région Midi-Pyrénées au 13 décembre 2004 a été source de problèmes multi-quotidiens, d’autant plus que les nouveaux matériels livrés (AGC) ne donnaient pas satisfaction. De plus, des menaces sur le destin de la ligne (en particulier le tronçon Ax les Thermes – La Tour de Carol) se sont fait jour.
Avenir et devenir de la ligne ferroviaire
La circulation des trains :
Des problèmes quasi quotidiens concernant la régularité des trains.
Suppressions des trains au-delà du 1/4 d'heure de retard.
La mise en place du cadencement qui permet d'avoir des trains à la ½ heure est une bonne chose, encore faut-t-il pour cela mettre tous les moyens pour son bon fonctionnement.
Sur les dysfonctionnements, il y a plusieurs explications :
La première étant le manque de personnel roulant.
La seconde plus technique concerne l’alimentation en électricité de la motrice qui manque de puissance et impacte le démarrage des rames lors des croisements engendrant ainsi une perte de temps.
Les rames circulant sur cette ligne n'ont pas la même puissance et au redémarrage lors de croisement la plus puissante prend toute l'énergie et impacte le départ de l'autre qui prend automatiquement du retard et dans les cas extrêmes cela peut aller jusqu'à la coupure de courant.
Des solutions existent en alimentant correctement la caténaire (fil conducteur d'électricité) par l'ajout de sous-station sur la ligne.
La circulation des trains sur voie unique exige des conditions techniques irréprochables, ce qui n’est pas le cas pour cette ligne. La SNCF ne met pas tout son savoir faire pour l’améliorer.
En plus de tous les désagréments que subissent les usagers au quotidien, le nouveau pacte ferroviaire dégradera encore plus les conditions de transport en mettant en application les mesures citées ci-dessous.
Les Contre-pointes, quesaco ?
Appellation donnée aux trains qui sont dans le sens inverse de l’affluence.
Suppression d’une partie de ces circulations, c’est la trouvaille qu’ont prévue nos décideurs pour pallier à l’irrégularité de la ligne.
Encore une fois, nous voyons que les usagers seront les premiers touchés par cette mesure !!!
Des solutions existent :
Le doublement de la voie jusqu'à Foix ce qui mettrait fin aux croisements obligatoires dans les gares.
Un aménagement équilibré du territoire qui passe par une décentralisation de l’activité salariée de la métropole vers la grande périphérie, ce qui éviterait des déplacements journaliers à des milliers d’usagers.
EAS : (système permettant à l'agent de conduite, seul à bord de son train, de se passer d'agents de quais).
Ce projet est prévu sur la ligne à partir du 9 décembre 2018.
La mise en place de l'EAS impose que l'ensemble des procédures liées à la montée et descente des voyageurs, à la gestion des portes, aux procédures de départs soient aujourd'hui de la seule responsabilité du conducteur.
La suppression des contrôleurs à bord impliquera de laisser les voyageurs sans renseignement. Les contrôles se feront par des opérations coups de poing où les agents de contrôle ne seront chargés que de vérifier la validité des titres de transport.
Conséquences pour les usagers :
Un voyageur qui voudra prendre un billet en gare, si le guichet est fermé ou s’il n’y a pas de guichet ouvert comme dans bon nombre de gares de la ligne, se rabattra sur l’automate si celui-ci est en panne il n’aura plus de solution. Il montera dans le train sans billet, s’il y a contrôle c’est l’amende assurée.
Un cran de plus dans la répression !
Des trains sans contrôleur c’est la porte ouverte aux incivilités. Si des personnes mal intentionnées perturbent les voyageurs ce n’est pas le conducteur qui pourra intervenir !!!
Mais les dirigeants ont tout prévu, si un incident survient vous aurez la possibilité d’appeler un opérateur en faisant le n° d’alerte 3117 ou 31 177 par SMS Vous serez mis en relation avec un agent du centre de Gestion des Appels SNCF qui vous demandera quelques informations qui permettront de contacter soit : les pompiers, la police, le samu, etc.... Une évolution aux dires des dirigeants SNCF.
Un cran de plus dans l’in-sureté et l’insécurité !
LES GUICHETS – LA DIGITALISATION :
Des fermetures de guichets et des réductions importantes de l’amplitude horaires d’ouverture.
Ce qui lié avec les pannes récurrentes des automates n’améliorera pas le service rendu aux usagers et isolera un peu plus les voyageurs en déshumanisant encore plus les gares.
PERENNITE DE LA LIGNE : Menace pesant sur Le tronçon de la ligne ferroviaire Foix - Latour de Carol !!!
Un point s’impose pour démêler le vrai du faux.
Le rapport remis le 15 février par Jean-Cyril Spinetta au Premier Ministre préconise l'abandon des petites lignes classées « non rentables socio-économiquement » au profit des TGV et des liaisons entre les grandes agglomérations.
"Il faut recentrer le transport ferroviaire sur son domaine de pertinence : les transports du quotidien en zone urbaine et périurbaine et les dessertes à grande vitesse entre les principales métropoles françaises. Il paraît impensable de consacrer près de 2 milliards d’euros à seulement 2 % des voyageurs".
D'où notre inquiétude car plusieurs signaux nous font craindre le pire :
Cette partie de ligne se détériore faute d'investissement. Les demandes de travaux pour rénover les caténaires n’ont pas été validées par la direction de l’INFRA.
Le chasse neige qui permet d’avoir la continuité du service sur la haute-vallée de l’Ariège et la Cerdagne, lors d’épisodes neigeux intenses, est maintenu pour l’année 2018 - 2019 puis sera réformé.
Le train de nuit qui part trop tôt et arrive trop tard à La Tour-de-Carol.
Rupture de correspondances à La Tour-de-Carol pour Le train jaune et la Catalogne.
Impossibilité d’acheter un billet au guichet pour Barcelone par cette ligne, obligation de passer par Toulouse et Perpignan.
Aucune volonté de la part de nos dirigeants d’améliorer et de promotionner cette partie de ligne qui a pourtant du potentiel.
Dans un premier temps, arrêt de l’entretien sur ce tronçon, puis tout est fait pour que les passagers empruntent un autre trajet, la ligne est sous utilisée, donc on substitue des bus aux trains qui inévitablement aura pour conséquences :
un temps de trajet plus long,
moins de sécurité,
un impact écologique désastreux,
moins d’offres…
Puis on ferme la ligne en prétextant qu’elle est non rentable car sous utilisée.
Nous convenons donc que, les usagers du quotidien ou ponctuels n’ont rien à gagner avec l’application de ce « projet de territoire » et sa déclinaison pour le transport ferré le « pacte ferroviaire ».
CREATION DU COMITE :
Tous ces dysfonctionnements et inquiétudes ont créé un fort mécontentement des usagers et des personnels SNCF qu’il est apparu nécessaire de faire remonter auprès des instances concernées par le Transport Public. La structure la plus adaptée à la situation a pris la forme d’un Comité regroupant :
des usagers réguliers et occasionnels,
des membres d’associations défendant les transports publics et le transport de fret,
des membres de la SNCF en activité ou retraités,
Ce Comité est indépendant de toute tutelle d’une organisation quelle qu’elle soit.
OBJECTIFS DU COMITE :
Rappeler les engagements de la SNCF, à savoir faire circuler les trains sur lesquels elle s’est engagée, dans des conditions optimales de sécurité et de ponctualité pour les voyageurs
Défendre la ligne face aux menaces pesant sur son existence et sur son intégrité
S'opposer à la fermeture de certaines gares et aux suppressions et retards de trains
Rappeler que cette ligne est indispensable à la survie de la Haute-Cerdagne, du département de l’Ariège et à la fluidité des déplacements en Haute-Garonne, de plus c’est une voie internationale mal exploitée
Veiller au maintien du Service Public
Réclamer que des mesures efficaces soient prises pour éviter les suppressions des trains, retards, problèmes de voie
Demander le maintien des services en gare et la réouverture des gares aux croisements
Mettre en place une véritable information des usagers et des personnels SNCF en cas de difficulté.
Sur notre région les interlocuteurs sont :
La Région et SNCF Mobilités pour les TER. SNCF Mobilités et l'Etat pour les TET (train de nuit).
La Région et SNCF Réseau pour les gares et l’infrastructure.
Nous comprenons donc la complexité des rapports qu'il peut y avoir entre les différents intervenants. Interlocuteurs multiples = difficultés pour faire remonter les dysfonctionnements.
Une convention existe entre la SNCF et la Région mais la SNCF se permet souvent de ne pas la respecter au détriment des usagers. La gare de Varilhes en est un exemple flagrant.
En ce qui concerne la ligne de l'Ariège, plusieurs intervenants signalent les nombreuses difficultés que rencontrent les usagers des TER dont certains ont déjà fait des courriers en ce sens aux différents décideurs.
La région et ses compétences.
La région est l’autorité organisatrice du transport collectif d’intérêt régional. Ses compétences présentent la particularité de s’étendre au rail et à la route.
Elle a donc la charge de l’organisation et du financement des services ferroviaires régionaux de voyageurs et des services routiers de substitution. Dans le respect d’un système ferroviaire cohérent et unique dont l’État reste le garant et la SNCF l’exploitant, les régions peuvent fixer les tarifs des services ferroviaires en accord avec les principes du système tarifaire national de la SNCF.
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